original post on H-Diplo by Mélanie Torrent

The African Commonwealth : perceptions, realities and limits (new deadline / new dates)

14-15 November 2019
Institute of Political Studies, Strasbourg

The next Commonwealth Summit, due to be held in Kigali in 2020, promises to give Africa new visibility in the politics of the governmental delegations and civil society organisations which will converge in Rwanda. The youngest member of the Commonwealth, having joined in 2009, a joint member of the Francophonie whose secretary general is now former Rwandan Foreign and International Cooperation Secretary Louise Mushikiwabo, and an active player in global, continental and regional dynamics, Rwanda will be an important space for the Commonwealth to show that it is an attractive multilateral organisation for the 21st century – and for observers to assess this critically. On Africa, beside a number of success stories, the ongoing “Anglophone crisis” in Cameroon will raise difficult but urgent questions. More generally, the renegotiation of the Cotonou Agreements and the question of the Economic Partnership Agreements, the redefinition of the UK’s relations with the overall Commonwealth (including in the current uncertain context of Brexit) and the interest shown by African states in either re-entering (Zimbabwe) or joining (Togo) the Commonwealth also makes a re-assessment of the meaning of the Commonwealth in Africa and for Africa an important and timely issue.

This workshop will therefore investigate the notion of an “African Commonwealth” through several interrelated questions. First, do Commonwealth members in Africa form, beyond specificities and differences, a common, united group that acts as one? If so, under what particular circumstances or in what policy areas has such a common voice arisen? Secondly, what influence have African politics, African states, and African diplomats in particular, played in the institutional evolution of the Commonwealth of Nations, including styles of diplomacy and the transformation of the “people’s Commonwealth”? Thirdly, what influence have Commonwealth actors (state and non-state, African and non-African) had in African politics? The promotion of democracy, human rights and the rule of law, of development and of peace and security, cuts across domestic and external policy. Programmes carried out in Africa also have implications elsewhere in the Commonwealth, which require further study. Finally, what light do relations with the other Commonwealths in Africa, the Francophonie and the Community of Portuguese-Speaking States, shed on an “African Commonwealth”?

Simultaneously, definitions of Africa go beyond the boundaries of the African continent, encompassing the African diaspora (past and current) throughout the world as well as other diasporas in Africa itself, and the legacy of pan-Africanism in the variety of its intellectual, philosophical and political roots and in its cultural networks. How these networks operate within the Commonwealth, in partial relation with it (and perhaps in some instances, in an openly affirmed independence from it), will constitute a key area of investigation for this workshop. In recent times, debates on black studies and African studies and the decolonisation of academia, on reparation and commemoration, or again on migration and citizenship rights after empire, have also raised important issues for the Commonwealth to grapple with – in the writing of its history and in its current politics.

The purpose of the workshop is therefore to define what Africa is for the Commonwealth and vice versa, but also to challenge the category, and investigate how networks of cooperation, both in and outside the Commonwealth, cut across various linguistic, cultural and historical boundaries.

Papers in English or French are invited on any of the questions above, on both historical issues and contemporary politics.

Papers presented at the workshop will be considered for an edited volume.

Please send an abstract (max. 500 words) and a short CV to Mélanie Torrent (melanie.torrent@univ-paris-diderot.fr) and Virginie Roiron (virginie.roiron@unistra.fr) by 1 July 2019.


Le Commonwealth africain: perceptions, réalités et limites (nouvelles dates)

14-15 novembre 2019

Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg

Le prochain sommet du Commonwealth, qui se tiendra à Kigali en 2020, promet de donner à l’Afrique une visibilité nouvelle dans l’agenda politique des délégations gouvernementales et des organisations de la société civile qui se réuniront au Rwanda. Dernier Etat à avoir rejoint le Commonwealth en 2009, le Rwanda est également membre de la Francophonie dont la nouvelle secrétaire générale est l’ancienne ministre rwandaise des affaires étrangères et de la coopération internationale Louise Mushikiwabo, et un acteur de premier plan aux échelles internationale, continentale et régionale.

Le Rwanda représentera un espace important pour le Commonwealth, soucieux de montrer son attractivité en tant qu’organisation multilatérale au 21ème siècle, et pour les observateurs qui l’évalueront. Sur l’Afrique, parallèlement à un certain nombre de réussites, la “crise anglophone” au Cameroun soulèvera des questions difficiles et pressantes. D’une manière plus générale, la renégociation des accords de Cotonou et la question des accords de partenariat économique avec l’Union européenne, la redéfinition des relations du Royaume- Uni avec l’ensemble du Commonwealth, notamment dans le contexte incertain du Brexit, et l’intérêt de certains Etats africains pour réintégrer (le Zimbabwe) ou intégrer (le Togo) le Commonwealth sont autant d’éléments qui font de la signification du Commonwealth en Afrique et pour l’Afrique une question importante et opportune.

Cette journée d’étude propose ainsi d’étudier l’idée d’un “Commonwealth africain” au prisme de plusieurs questions interconnectées. Tout d’abord, les membres du Commonwealth en Afrique forment-ils, par-delà leurs spécificités et leurs différences, un groupe cohérent, qui agit à l’unisson ? Si c’est le cas, dans quelles circonstances particulières et dans quels domaines cette voix commune s’est-elle exprimée? Deuxièmement, quelle a été l’influence de la politique africaine, des Etats africains, et des diplomates africains en particulier, sur l’évolution institutionnelle du Commonwealth des nations, notamment sur les formes diplomatiques et sur la transformation du « Commonwealth des peuples » ? Troisièmement, quelle a été l’influence des acteurs du Commonwealth (étatiques ou non, Africains ou non) sur la politique africaine ? La promotion de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit, du développement, de la paix et de la sécurité concernent autant la politique intérieure qu’extérieure des Etats. Les programmes mis en place en Afrique ont aussi un impact ailleurs dans le Commonwealth, qui demande à être étudié de façon plus approfondie. Enfin, quel éclairage les relations avec les autres Commonwealths en Afrique – la Francophonie et la Communauté des Etats de Langue Portugaise – apportent-elles à la notion d’un “Commonwealth africain” ?

Parallèlement, les définitions de l’Afrique vont bien au-delà des frontières géographiques du continent pour inclure la diaspora africaine dans le monde ainsi que les autres diasporas en Afrique même, ainsi que l’héritage du panafricanisme dans toute la diversité de ses racines intellectuelles, philosophiques et politiques et de ses réseaux culturels. La manière dont ces réseaux fonctionnent au sein du Commonwealth, en relation plus ou moins étroite avec lui (voire parfois dans une indépendance affirmée à son égard) constituera un champ d’étude tout aussi pertinent dans le cadre de cette journée. Récemment, les débats sur les études africaines et les « black studies », sur la décolonisation des champs disciplinaires, sur les réparations et commémorations, ou encore sur les migrations et la citoyenneté après l’empire sont autant de questions auxquelles le Commonwealth est confronté – que ce soit dans l’écriture de son histoire ou dans la définition de son agenda politique actuel.

L’objectif de cette journée d’étude sera ainsi non seulement de définir ce que l’Afrique représente pour le Commonwealth et inversement, mais aussi de remettre en question cette catégorie, et de se demander comment les réseaux de coopération à l’intérieur comme à l’extérieur du Commonwealth transcendent de nombreuses frontières linguistiques, culturelles et historiques.

Les communications, en anglais ou en français, pourront examiner les questions ci-dessus sous un angle historique ou contemporain.

Cette journée d’étude fera l’objet d’une publication.

Merci d’envoyer un résumé de communication (500 mots maximum) et un court CV à Mélanie Torrent (melanie.torrent@univ-paris-diderot.fr) et Virginie Roiron (virginie.roiron@unistra.fr) avant le 1er juillet 2019.